En 2025, l’EDI (Echange de Données Informatisé) reste un pilier de la digitalisation des échanges interentreprises. Dans un contexte de transformation numérique accélérée, de réglementation sur la facturation électronique et d’interopérabilité accrue entre systèmes, la compréhension des normes et formats est stratégique.
Mais attention : toute les “normes” ne se valent pas. Il faut distinguer les véritables normes EDI (EDIFACT, X12, ODETTE, etc.) des formats structurés modernes (UBL, CII, Factur-X), c’est-à-dire, centrés sur l’e-Invoicing. (facture électronique au sens réglementaire 2026.)
La norme EDI
Définition
Une norme EDI, c’est un ensemble de règles et de formats standardisés qui définissent comment les données sont structurées et échangées entre deux systèmes informatiques, sans intervention humaine.
A quoi ça sert ?
Une norme EDI facilite les échanges électroniques de données entre entreprises (factures, bons de commande, avis d’expédition, etc.). Elle assure également que toutes les parties comprennent les données de la même manière et évite ainsi les ressaisies manuelles. Une norme EDI permet donc un gain de temps considérable, une réduction des erreurs et une automatisation des flux.
Que contient une norme EDI ?
Une norme EDI contient :
- La structure du message : l’ordre et le format des champs (numéro de commandes, date, …)
- Le vocabulaire standardisé : quelles données doivent être utilisées et comment elles sont codées.
- Les règles de transmission : comment le fichier est échangé (taille, séparateurs, formats numériques, etc…)
Une norme EDI est une langue commune numérique permettant aux systèmes d’entreprises différentes de se partager des documents commerciaux et financiers automatiquement, sans erreur et de façon sécurisée.
Pourquoi différents standards ?
Une norme ou un format d’échange définit comment structurer et transmettre des données B2B (commandes, factures, avis d’expédition, etc.) pour qu’elles soient comprises automatiquement par les systèmes des deux parties.
Le choix dépend :
- du secteur d’activité (automobile, retail, logistique…),
- de la zone géographique (Europe, Amérique de Nord, Asie…),
- des partenaires commerciaux (donneurs d’ordre, administrations…),
- du type de données échangées (commandes, factures, avis de livraison…).
En 2025, deux familles coexistent
- Les normes EDI historiques, qui pilotent toujours les flux logistiques et Supply Chain.
- Les formats structurés modernes, imposés par la réglementation fiscale et la facturation électronique.
Les normes EDI historiques
EDIFACT
Créée et normalisée par les Nations Unies, EDIFACT demeure la norme EDI la plus utilisée à l’international. Sa force réside dans sa capacité à couvrir un grand éventail de processus métiers, de la commande client à la facture en passant par l’avis d’expédition. Elle est particulièrement dominante en Europe et reste la langue commune des échanges logistiques et commerciaux pour de nombreux grands groupes. Grâce à sa robustesse et sa richesse en segments, EDIFACT reste un pilier pour les entreprises engagées dans des échanges B2B complexes et internationaux.
ANSI X12
Développée aux États-Unis, la norme ANSI X12 s’est imposée comme le standard nord-américain par excellence. Elle est très utilisée dans des secteurs clés tels que la grande distribution, la santé ou encore la finance. Fortement intégrée dans les systèmes d’information de la région, elle constitue un passage obligé pour toute entreprise souhaitant collaborer avec des partenaires aux États-Unis ou au Canada.
ODETTE et VDA
Dans le secteur automobile européen, ce sont les normes ODETTE et VDA qui dominent. Conçues spécifiquement pour répondre aux besoins de la Supply Chain automobile, elles encadrent des échanges tels que les prévisions de livraison, les commandes ou encore les avis d’expédition. Ces standards, imposés par les constructeurs et équipementiers, sont devenus incontournables pour garantir la fluidité et la standardisation des flux dans une industrie où la précision et la coordination sont essentielles.
Ces trois piliers (EDIFACT, X12, ODETTE/VDA) représentent l’EDI au sens strict : des standards historiques basés sur une syntaxe segmentée et normalisée, toujours indispensables dans les échanges logistiques et Supply Chain.
Les formats structurés modernes (facturation électronique & XML)
UBL (Universal Business Language)
L’UBL est un format XML conçu pour faciliter la dématérialisation des documents commerciaux, et il s’impose progressivement comme un standard de référence en Europe, notamment dans le cadre des échanges avec les administrations publiques. Utilisé dans le réseau PEPPOL et via Chorus Pro en France, l’UBL est au cœur des projets e-Invoicing B2G et B2B, garantissant interopérabilité et conformité réglementaire.
Factur-X
En France, Factur-X a été spécialement pensé pour les petites et moyennes entreprises. Ce format hybride combine un PDF lisible par l’humain et une structure XML embarquée lisible par les systèmes. Il offre ainsi une solution simple et accessible pour répondre aux obligations de la réforme française de la facturation électronique prévue en 2026. Factur-X se positionne comme le format privilégié des PME et TPE, car il conjugue lisibilité et automatisation sans nécessiter d’infrastructure technique lourde.
CII (Cross Industry Invoice)
Le CII, ou Cross Industry Invoice, est un format XML normalisé par l’UN/CEFACT. Il a été conçu pour répondre aux besoins des grands groupes et des organisations disposant d’ERP complexes. Ce standard est particulièrement exhaustif et précis en matière de données fiscales et comptables. C’est pourquoi il est souvent privilégié par les multinationales et les entreprises opérant dans des environnements où la facturation électronique doit être extrêmement détaillée et fiable.
Ces formats (UBL, Factur-X, CII) ne constituent pas de l’EDI au sens strict, mais des standards électroniques modernes, centrés sur la facturation réglementaire et l’interopérabilité entre entreprises et administrations.
Comment choisir la bonne norme ou format ?
Le choix de la norme ou du format dépend de plusieurs critères. Si vos échanges concernent la logistique ou la Supply Chain internationale, les véritables normes EDI comme EDIFACT, ANSI X12 ou ODETTE s’imposent naturellement. En revanche, si vous devez répondre à des obligations de facturation électronique, en particulier en Europe, vous serez amenés à travailler avec UBL, Factur-X ou CII. Le secteur d’activité, la zone géographique et la stratégie de vos partenaires jouent également un rôle déterminant.
Hubtimize : La solution SaaS qui supporte tous ces formats !
Chez EsaLink, notre solution Hubtimize a été pensée pour gérer cette double réalité. Elle prend en charge aussi bien les normes EDI historiques (EDIFACT, X12, ODETTE) que les formats modernes de facturation électronique (UBL, Factur-X, CII) avec son module e-Invoicing.
La plateforme permet de mapper et convertir les flux entre formats, de s’intégrer avec vos ERP, CRM ou WMS, et de superviser de manière centralisée l’ensemble de vos échanges B2B et e-Invoicing.
En 2025, les entreprises doivent jongler entre deux univers complémentaires :
- Les normes EDI historiques (EDIFACT, X12, ODETTE/VDA), toujours incontournable pour les flux Supply Chain et logistiques.
- Les formats modernes de facturation électronique (UBL, Factur-X, CII), imposés par les réglementations et les plateformes publiques.
La réussite ne réside pas dans le choix exclusif d’une norme, mais dans la capacité à les combiner intelligemment, pour rester à la fois conforme, interopérable et compétitif.